dimanche 6 novembre 2011

Non aux excuses! N°1: J'ai pas le temps!

Si.

Si, si, je t'assure, tu as le temps. Tu me crois pas? Ok. Qu'est-ce que tu es en train de faire en ce moment? De lire ce billet. Comment es-tu arrivé/e ici? Par Facebook? Par Google? Par Blogspot? Par Twitter? Ca fait combien de temps que tu es sur internet? Honnêtement? 5 minutes? 10 minutes? Une heure?

Une heure, c'est 2 pages de texte A4 interligne simple. C'est peut-être moins pour toi, peut-être plus. 2 pages A4 par jour multipliées par 365, et t'as écrit Harry Potter et la Coupe de Feu. Félicitations.

Evidemment, ce n'est pas si simple. On a tous un boulot, à temps plein ou à temps partiel, à la maison ou au bureau, stressant ou crevant. Certaines personnes ont même des enfants (il paraît). Mais la dure réalité des choses, c'est que si on veut écrire, on n'attend pas qu'un pouvoir surnaturel nous octroie magiquement du temps. On le bricole, on le vole, on coince des minutes d'écriture ici et là et là et encore là.

Plus on se dit qu'on écrira dimanche prochain (ah mais finalement on va déjeuner chez Gaston) ou pendant les prochaines vacances (ah mais en fait on attrape une gastro) ou l'année prochaine quand ça sera moins intense au boulot (ça ne l'est jamais), moins on écrit. Et encore une fois, la définition est simple. Un écrivain est quelqu'un qui écrit. Quelqu'un qui envisage, qui prévoit, qui promet d'écrire n'est pas un écrivain.

La vérité, c'est qu'on a toujours du temps, même quand on a l'impression qu'on n'en a pas: le temps, ce n'est rien d'autre que ce qu'on décide d'en faire. Tu regardes combien d'heures de télé par semaine? Juste le JT de 20h? 30 minutes par jour, 3 heures et demie par semaine. C'est du temps que tu choisis d'utiliser pour regarder le JT. Tu pourrais choisir de l'utiliser pour écrire.

Comme le dit la podcasteuse américaine Mur Lafferty, un couple qui va avoir un bébé ne se pose pas la question de savoir s'il aura le temps de s'en occuper. Il n'a pas le choix. Il va fabriquer du temps, comme on dit en anglais: 'make time'. On ne 'trouve' pas du temps pour s'occuper de ses enfants: le temps est là, c'est tout, c'est une évidence.

Si on veut vraiment écrire, si c'est l'une des choses qui nous importe le plus au monde, alors on fabrique du temps pour écrire: on choisit d'écrire à des moments où on devrait, où on pourrait faire autre chose.

Exercice anti-excuse: sincèrement et honnêtement, note pendant une journée (ou, encore mieux, une semaine) tout ce que tu fais, heure par heure. Note les moments où tu fais quelque chose qui n'est ni indispensable ni particulièrement productif, et qui pourrait être remplacé par un paragraphe, une demi-page, une page d'écriture.

Et si vraiment, véritablement, honnêtement, franchement et irrémédiablement, il t'est absolument impossible de trouver du temps, alors mon pote, t'es un gros menteur parce que, mis bout à bout, noter ton emploi du temps a dû te prendre au moins un quart d'heure de ta journée.

Mardi, excuse numéro 2: 'J'ai pas d'idées!'

3 commentaires:

  1. D'accord avec toi! Le temps ça se prend!!!!!!!Une nuance qui me plaît dans ton article, le temps pourrait, DOIT se voler..^^ et aussi il se FABRIQUE...j'adore!!
    Au risque de perdre un peu de temps, je viendrai souvent lire cette chronique^^

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  2. Passer par ici c'est tout sauf du temps perdu !!

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  3. Ahahaha! J'adoooore! Bravo Clem'!
    (et au boulot, maintenant!)

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