lundi 29 octobre 2012

Derniers épouillages

Par-ci par-là dans un trimestre ultra intense avec des cours de tous les côtés, des candidatures de post-doc et de l'écriture de thèse - mais aussi de nouveaux beaux projets qui commencent et d'autres qui continuent - et des invitations à des salons et à des visites...

copyright The Rose Estb

...il y a le porridge matinal et le café. OUF!

Mais aussi quelques nouvelles chroniques qui font très plaisir, à propos de ma Pouilleuse:

Blog Ados, 13/10/2012: ‘La lecture de ce très court roman de Clémentine Beauvais ne laissera personne indifférent et je mets d’ailleurs quiconque au défi de pouvoir en arrêter la lecture avant d’être arrivé à l’épilogue. Par une écriture concise et sèche, son sens du dialogue et de la construction, Clémentine Beauvais offre à son lecteur, dans un texte court, haletant et tendu une occasion salutaire de réfléchir à la notion de responsabilité qui devrait habiter chacun d’entre nous. Un roman soutenu par Amnesty International, à lire et à faire lire à partir 13 ans-14 ans y compris à des lecteurs peu enthousiastes !’

La mare aux mots, 29/10/2012: ‘Ce livre est un coup de poing dans l’estomac, on en reste sans voix. Je l’ai lu d’une traite dans mon lit et j’ai eu du mal à trouver le sommeil, puis il a habité mes rêves… C’est un roman qui marque, qui ne laisse pas indifférent. On y parle de racisme, de préjugés. On tremble en se demandant quel sera le dénouement, on a envie de parler à ces jeunes en disant « ne fais pas ça » quand on s’aperçoit dans quel engrenage ils ont mis le doigt, vers où ils vont. Clémentine Beauvais a une façon d’écrire qui scotche, une vraie plume. Ses mots claquent, cognent là où il faut. On est happé par son texte et on ne s’en remet pas vraiment. Un roman (à se procurer de toute urgence) en partenariat avec Amnesty International, d’une auteur à suivre de très près !’

Et une interview sur La mare aux mots, à laquelle j'ai contribué, sur la polémique et éternelle question 'Peut-on tout dire dans un livre pour enfants?'. Interview aux côtés de Gudule et Marie-Aude Murail. Pas de panique, c'est pas comme si elles avaient meublé mes journées adolescentes avec leurs livres... *respire*

Côté On n'a rien vu venir, tout se passe bien puisqu'on en est à notre septième sélection (un prix chacune, logique) et à plus de 50 chroniques... et le livre vient d'être distribué à 250 enfants de cheminots dans le Nord-Pas-de-Calais.

Retour aux blogs normaux (c'est-à-dire pas d'autopromo éhontée) dès que possible.

A +!

Clem


lundi 22 octobre 2012

Hommage à Georges Chaulet

Très chagrinée d'apprendre la mort de Georges Chaulet, bien qu'elle advienne après une vie longue et riche. Fantômette, à bien des égards, c'est l'héroïne qui a construit mon identité. Ma petite Sesame Seade s'en inspire copieusement. Je collectionne les anciennes éditions de Fantômette, le papier est tout jauni et elles sentent les vacances d'été de mon enfance. Je relis les livres très fréquemment. J'éclate encore de rire toutes les trois pages. Chaulet rejoint Astrid Lindgren et Anthony Buckeridge dans mon panthéon personnel des auteurs jeunesse qui ont fait de mon enfance une période aussi heureuse.

Il y a quelques années j'avais été sollicitée par une publication féministe canadienne pour écrire un court texte qui est paru dans un agenda, au mois de juillet. Il fallait écrire quelque chose sur une héroïne qui nous avait inspirée. J'avais choisi Fantômette, évidemment, et voici mon texte en guise de merci à celui qui vient de partir.




Justice, Judo et Justaucorps

Fantômette cache un canif dans le F de sa broche, qu’elle saisit entre ses dents pour cisailler ses liens quand des méchants l’ont attachée. Elle possède aussi un poignard florentin extrêmement aiguisé. C’est une vraie héroïne, forte en tout, en gym comme en chinois, en judo comme en électronique. Ce qui fascine chez Fantômette, c’est ce secret de polichinelle qui l’entoure, car on sait que dans la vie de tous les jours, elle va à l’école et fait des dictées. Elle n’a pas de parents, parce qu’elle n’en a pas besoin. Elle a un chat, animal noble et indépendant. C’est une justicière féroce qui n’a pas que ça à faire, vivre des bluettes avec Œil-de-Lynx le journaliste. Ses yeux noirs, dit-on, pétillent d’intelligence.
Elle arrive toujours pile au bon moment, dans la vraie vie comme à Framboisy. Elle attrape les lectrices qui sortent tout juste de Martine et leur fait voir ce que c’est une fille, une vraie. Fantômette-Françoise, ce sont les deux visages de la petite lectrice éclairée et moderne, forte à l’école publique et forte à la vie privée. Elle sauve la société incognito. Heureusement qu’elle est là.
Quand on en a assez de tant de superperfection, et qu’en tant que lectrice on se sent un peu intimidée par cette grande dame moderne de la vengeance masquée, on retrouve Ficelle et sa tête de linotte, ado dégingandée des années 1960, et on se dit qu’elle est bien rigolote avec ses chaussettes vertes, mais que personnellement on préfère être Fantômette.
Fantômette, c’est la seule vraie super héroïne au monde. Elle ne vieillira jamais, parce qu’elle est l’idéal féminin en justaucorps jaune sur un cyclomoteur. Toujours dans l’action, jamais dans la passion. Mille pompons, pas besoin d’expliquer pourquoi elle m’inspire, pourquoi je relis ses aventures jusqu’à les connaître par cœur. On est inspiré par le suprême, et Fantômette appartient à cette catégorie. Elle est suprêmement intelligente, suprêmement costaude, suprêmement maligne, et suprêmement drôle. Spiderman ne lui arrive pas à la cheville, qu’elle a fine et musclée. Pas besoin de superpouvoirs quand on a cultivé tous les pouvoirs de l’esprit et du corps. Elle œuvre pour la justice, pour Framboisy, et pour toutes les filles du monde. 
Relisez Fantômette.



lundi 15 octobre 2012

Egalité hommes-femmes dans la littérature jeunesse, un an après

Vous vous souvenez de mon billet de blog du 21 décembre 2011 sur l'égalité hommes-femmes dans l'industrie de la littérature jeunesse? J'y parlais de la surreprésentation des auteurs et illustrateurs hommes dans les prix littéraires et les médias. Il n'avait pas trop beaucoup plu à certain-e-s machos défenseurs du patriarcat éditrices affolées lecteurs et lectrices. D'autres (beaucoup) m'avaient soutenue.

Eh bien voyez ce qui fait le buzz sur Twitter et Facebook en Anglicheland et Etazunis ces jours-ci... Serait-ce un article (beaucoup plus long et détaillé que le mien, et avec beaucoup plus de données) sur le déséquilibre hommes-femmes dans les récompenses en littérature jeunesse outre-Manche et outre-Atlantique? Montrant en plus que les livres primés sont en majorité des livres avec des personnages masculins? Non... impossible! Tout le monde sait que ces choses-là n'existent pas...!

Je laisse les anglophones déchiffrer dans le détail. Pour les allergiques à Brian-is-in-the-kitchen, je vous en donne les conclusions é-ton-nantes: bien que minoritaires dans l'écriture des livres pour enfants et adolescents, les hommes auteurs et les livres à personnages masculins sont surreprésentés dans les prix littéraires.

Food for thought.

See you laterz alligators

Clem

dimanche 14 octobre 2012

Nouvel épisode de Kid You Not Podcast

Vous savez ce podcast en angliche sur la littérature jeunesse que je fais avec ma copine Lauren qui est dans l'édition? Eh bien il y a un nouvel épisode et il est à découvrir ici!

Cette fois on parle de multiculturalisme et de la représentation de différentes cultures en littérature jeunesse, et c'est coanimé avec Sita Brahmachari, l'une des meilleures auteures jeunesse actuelles en Angleterre à notre humble avis.

Bonne écoute! et bon dimanche!

vendredi 12 octobre 2012

Sélectionnitude

Il paraît que l'Union Européenne va avoir le Prix Nobel de la Paix,  j'espère que ça veut dire que tous les Européens l'auront aussi comme ça je pourrai le rajouter à mon CV. Ca claque plus que 'Président de l'assoc de BD de Cambridge', et je suis en plein dans les demandes de post-docs.

En attendant, certains de mes bouquins sont en lice pour quelques autres prix:

La pouilleuse est sélectionné pour le Prix de la Nouvelle Revue Pédagogique et pour le Prix du Roman Noir d'Aubusson.

On n'a rien vu venir est sélectionné pour le Prix des Lecteurs en Morbihan, pour le Prix Adolire et pour le Prix Ruralivres. Et il a aussi été sélectionné pour 1 jeune=1 livre, une super initiative du Nord-Pas-de-Calais dont Séverine parle très bien ici!

C'est rien chouette! On vous tient au courant.

hasta la vista!